Un nouveau coup de pouce de 25 millions d’euros

Dans le cadre de la stratégie nationale pour la biodiversité, 62 projets vont être soutenus par l’Etat, les agences de l'eau et l'Office national de l'eau et des milieux aquatiques (Onema). Deux nouveaux appels à projets sont envisagés.

La ministre de l’Ecologie, Nathalie Kosciusko-Morizet, a présenté les résultats des appels à projets lancés en juillet. Sur 200 dossiers, 62 ont été retenus, dont près d’un tiers en outre-mer. Il s’agira, par exemple, de permettre à des batraciens, loutres ou visons de traverser des routes. Ou encore de restaurer des milieux remarquables ou fragiles. Un Fonds d’investissement pour la biodiversité et la restauration écologique (Fibre) va par ailleurs être créé par décret avec une dotation de 25 millions d’euros pour 2012. « Ce qui permet de relancer dès à présent deux nouveaux appels à projets », précise par communiqué le ministère de l’Ecologie.

« C’est un sacré coup de pouce », se réjouit Jean Grousset, maire de Cessac (33), qui a demandé 200 000 euros pour remplacer un étang et créer une zone humide. « Cela crédibilise le projet aux yeux des collectivités locales et des fondations privées », souligne-t-il. Parmi les autres projets déjà retenus, le Conseil général de Charente-Maritime prévoit d’installer du grillage à maille fine pour sécuriser la route entre Rochefort et La Rochelle, où 151 loutres et 2 visons ont été retrouvés morts depuis 2000. En Vendée, un projet consiste à restaurer un massif dunaire de 2000 hectares, en réhabilitant des zones humides entre les dunes, en protégeant des espaces dégradés par les cyclistes et les piétons, en éliminant des espèces invasives… Autour de Saint-Gaudens (31), un autre prévoit une réappropriation citoyenne de la Garonne par des structures d’insertion et d’économie solidaire… pour aider plusieurs espèces – comme l’agrion de mercure (une libellule) et la loutre – en restaurant les boisements et en éliminant les déchets. D’autres programmes concernent la lutte contre le poisson lion en Guadeloupe et en Martinique, l’utilisation des végétaux pour l’épuration des eaux…

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