Sénat – Gérard Larcher : 223 voix sur un Plateau

Après les élections sénatoriales, la Haute Assemblée renouvelle toutes ses instances. La première d'entre elles, la présidence de la vénérable institution qui, presque sans surprise est revenu à Gérard Larcher, pour la 3e fois. Ce dernier a recueilli 223 voix - obtenant la majorité des 317 suffrages exprimés - Didier Guillaume 79 voix et Eliane Assassi 15 voix.

 

Né le 14 septembre 1949 à Flers (Orne), Gérard Larcher a débuté sa carrière d’élu en 1983 lorsqu’il est élu maire de Rambouillet. Membre du RPR, de l’UMP puis de LR, il devient président du Sénat de 2008 à 2011 puis en 2014, Jean-Pierre Bel (socialiste) lui ayant ravi le Plateau de 2011 à 2014.

Vétérinaire de formation, il est élu sénateur des Yvelinesen 1986. Lors de son élection à la présidence du Sénat en 2008, Gérard Larcher a mené une importante réorganisation de l’assemblée. Tout d’abord, il frappe un grand coup en annonçant la baisse de 30% de ses indemnités, ainsi que celles des trois questeurs du Sénat. Le cabinet de Gérard Larcher aurait ainsi réduit ses dépenses de son cabinet de 44,45% au cours de l’année 2009.
Durant ce mandat, il mène la plus importante réorganisation du Sénat depuis 1958 avec une remise à plat des systèmes de rémunérations, retraites et privilèges des sénateurs (fin des grosses retraites et des prêts immobiliers à 0%, réduction du parc automobile, suppression du deuxième appartement de fonction du président du Sénat). En juillet 2011, il se félicite même d’être le premier président de la Haute Assemblée à ne pas avoir demandé à l’État d’augmenter le budget du Sénat.

 

Le Sénat, “c’est un contre-pouvoir”

De nouveau aux commandes, il devra faire face à la volonté du président Macron de réformer les institutions, notamment en diminuant le nombre de parlementaires.
“Il faut toucher à la Constitution d’une main tremblante” a-t-il mis en garde dans un entretien au Parisien. “Nous verrons le texte présenté par le gouvernement, mais la limitation du nombre des mandats dans le temps pose une immense difficulté pour les élus locaux.”
Et d’ajouter d’un ton ferme : “Le Sénat n’est pas un anti-pouvoir, c’est un contre-pouvoir et il est encore plus utile depuis la réforme du quinquennat. Je souhaite que les pouvoirs du Sénat sur le gouvernement soient renforcés. Notamment en faisant des contrôles à chaud des ministères, sur sites, sur pièces. En démocratie, il faut une voix différente, une voix autonome.”  

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