Itinérance et interopérabilité : les collectivités et les industriels sont raccords

La Fédération nationale des collectivités concédantes et régies (FNCCR) et le Groupement pour l'itinérance des recharges électriques de véhicules (Gireve) ont signé un accord pour améliorer la cohérence de l'infrastructure de recharge des véhicules électriques et l'itinérance qu'elle induit.

Qui dit développement du véhicule électrique dit cohérence de l’infrastructure de recharge. Le mouvement est lancé mais on est encore loin d’un résultat satisfaisant. Alors que les collectivités ont la main sur 70 réseaux de recharge, l’itinérance fait figure de nouvel horizon. D’où cet accord signé il y a quelques jours entre la FNCCR et le Gireve.

La forte hétérogénéité sur le territoire de l’offre de recharge de véhicules électriques a longtemps été un obstacle au développement de l’électromobilité. Format des prises, puissance des bornes à installer, juste équilibre entre les modes de recharge normale ou accélérée… L’enjeu reste prégnant à l’heure où 10 000 points de charge sont ouverts au public. Les exploitants de ces infrastructures restent nombreux. Et d’autres opérateurs s’ajoutent à la liste pour les prochains 20 000 points de recharge attendus. 

L’itinérance est un facteur essentiel pour accroître l’usage de ces infrastructures de recharge et rassurer les usagers. Il s’agit de leur donner la possibilité de localiser les points de charge, de connaître leur disponibilité, de les réserver et de régler le prix de la recharge via le contrat qui les lie à leur opérateur. Pour beaucoup de spécialistes, sans cette itinérance, il ne peut y avoir de déploiement massif du véhicule électrique.

C’est du moins le parti pris du Gireve, qui milite pour l’interopérabilité des réseaux publics de recharge de véhicules électriques. L’accord conclu avec la FNCCR vise à la faciliter l’interopérabilité, et ce en conformité avec les termes du programme d’investissements d’avenir opéré par l’Ademe et qui les finance jusqu’à 50%. Huit collectivités ont signé : le SyDEV (syndicat départemental d’énergie et d’équipement de la Vendée), Morbihan Energies (syndicat d’énergie du Morbihan), SDE 28 (syndicat départemental d’énergie d’Eure-et-Loir), SDESM (syndicat départemental d’énergie de Seine-et-Marne), SDE 03 (syndicat départemental d’énergie de l’Allier), SDE 76 (syndicat départemental d’énergie de la Seine-Maritime), Useda (union des syndicats d’énergie de l’Aisne), et Séolis (fournisseur d’énergies en Deux-Sèvres et opérateur de mobilité électrique).

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