Une carte collaborative pour plus de transparence

France Libertés et 60 millions de consommateurs lancent une enquête collaborative sur la qualité de l’eau. Chacun peut ainsi devenir lanceur d’alerte en déposant un témoignage sur le site et en informant en particulier sur les dérogations permettant aux opérateurs de distribuer une eau de moins bonne qualité.

« Tous les citoyens ont droit à une information loyale sur la qualité de l’eau du robinet ! » clame Marie-Jeanne Husset, directrice de 60 millions de consommateurs, à l’occasion d’une conférence de presse à Paris pour le lancement, ce 3 juillet 2012, de la 2ème étape de l’opération transparence. En effet, son association et France Libertés ont souhaité faire suivre leur action menée sur le prix de l’eau par une enquête collaborative sur la qualité de l’eau dont un premier bilan aura lieu le 22 mars 2013. Sur le site www.prixdeleau.fr, les citoyens pourront déposer des témoignages et des alertes sur une carte interactive.
Une carte des dérogations
Dans des communes où l’eau est polluée (pesticides, nitrates, etc.), une dérogation peut être accordée aux opérateurs pour la distribuer. « Nous souhaitons en établir une cartographie sur toute la France, » explique-t-elle. « Les citoyens peuvent se renseigner en se rendant dans leurs mairies. En fonction du nombre de dérogations décrétées par les préfets en France, nous saurons quelle est la qualité réelle de l’eau, » ajoute Marie-Jeanne Husset.
Un numéro vert permet à chacun de laisser un témoignage sur un répondeur qui est ensuite publié sur le site sous formes de petites bulles audio. « Dans de nombreux cas de dérogations, il est déconseillé que l’eau soit consommée par les femmes enceintes et les nourrissons, mais tout le monde n’en est pas informé ! », ajoute Emmanuel Poilane, directeur de France Libertés. Une dérogation peut durer au maximum 9 ans. « Dans ces conditions, il est parfois plus simple pour certains opérateurs d’obtenir une dérogation que d’effectuer les travaux nécessaires à la remise aux normes de leur installation », estime Marie-Jeanne Husset.
Manque de transparence
L’enquête a aussi pour objectif de pointer du doigt le manque de transparence sur cette question. « Les opérateurs ne sont pas obligés de communiquer les résultats des contrôles de l’eau qu’ils distribuent. Nous incitons les consommateurs à les contacter pour leur demander plus de clarté, » souligne-t-elle.

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