Un nouveau label pour valoriser l’utilisation des “biomatériaux”

Un décret du 19 avril 2012 porte création du label "bâtiment biosourcé".

Suite au Grenelle de l’environnement, le ministère de l’Ecologie a mis en place un groupe de travail dédié à la valorisation de l’utilisation des “biomatériaux” dans la construction. La loi Grenelle 1 précise en effet en son article 34 que “la biodiversité forestière ordinaire et remarquable doit être préservée et valorisée, dans le cadre d’une gestion plus dynamique de la filière bois et dans une perspective de lutte contre le changement climatique”. Pour atteindre ces objectifs, l’Etat s’engage notamment “à adapter les normes de construction à l’usage du bois, notamment en augmentant très significativement le taux minimum d’incorporation de bois dans la construction et en soutenant la mise en place d’un label”, ajoute le texte. La loi prévoit également en son article 4 que les normes thermiques applicables aux constructions neuves “seront adaptées à l’utilisation du bois comme matériau, en veillant à ce que soit privilégiée l’utilisation de bois certifié et, d’une façon plus générale, des biomatériaux sans conséquence négative pour la santé des habitants et des artisans”.
Les matériaux biosourcés ou biomatériaux, tels que le bois et ses dérivés, le chanvre, l’ortie, le lin, la paille, la plume ou encore la laine de mouton, présentent “deux atouts principaux sur le plan de l’environnement”, souligne le ministère de l’Ecologie. D’une part, la matière dont ils sont issus est renouvelable, d’autre part, ils peuvent contribuer à la réduction des émissions de gaz à effet de serre et au stockage temporaire de carbone. Contrairement au label BBC (“bâtiments basse consommation”) qui s’attache uniquement à la performance énergétique, ce nouveau label valorise également la qualité environnementale et sanitaire des matériaux et produits de la construction. La création d’un label bâtiment biosourcé “permet de mettre en lumière cette qualité environnementale et de valoriser les démarches volontaires des maîtres d’ouvrage intégrant une part significative de ces matériaux dans leur construction”, insiste le ministère. Un arrêté ministériel devrait intervenir ultérieurement pour préciser les conditions d’attribution de ce label.


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