Un décret simplifie les formalités à accomplir pour les travaux sur constructions existantes

Dans le cadre de la démarche pour un "urbanisme de projet" lancée en juin 2010, un décret du 5 décembre 2011 simplifie les formalités à accomplir pour certaines extensions de constructions existantes.

Le texte modifie tout d’abord l’article R. 421-14 du Code de l’urbanisme relatif aux travaux sur les constructions existantes soumis à permis de construire. Afin de faciliter la densification et les petits projets en zone urbaine, il relève de 20 à 40 m² la surface hors œuvre brute (Shob) maximale des extensions de constructions existantes soumises à la procédure de déclaration préalable, pour celles situées dans les zones urbaines (zones U) des communes couvertes par un plan local d’urbanisme (Plu) ou un document d’urbanisme en tenant lieu. Au-delà du seuil de 40 m² de Shob, la procédure de permis de construire s’impose. Entre 20 et 40 m², sont également soumises à permis de construire les extensions ayant pour effet de porter la surface totale de la construction au-delà de l’un des seuils fixés par le Code de l’urbanisme pour le recours obligatoire à un architecte. Ces plafonds sont, aux termes de l’article R. 431-2, pour la surface de plancher hors œuvre nette (Shon), de 170 m² pour les constructions autres qu’agricoles, et pour la Shob de 800 m² pour les constructions à usage agricole et 2.000 m² pour les serres de production.


Le décret complète par ailleurs cet article qui concerne les cas de dispense de recours à un architecte pour les particuliers. Les demandeurs d’un permis de construire sont tenus de recourir à un architecte pour les projets de travaux sur construction existante conduisant la surface de plancher de l’ensemble à dépasser l’un des plafonds fixés par cet article, soit  170 m² de surface de plancher pour les constructions autres qu’agricoles. Le décret supprime en outre l’obligation de déposer un permis de construire pour toute modification du volume d’une construction entraînant également le percement d’un mur extérieur, quelle que soit la surface créée. Le texte modifie également l’article R. 421-17 relatif aux travaux et changements de destination, créant entre 2 et 20 m² de Shob, soumis à déclaration préalable. Le texte prévoit désormais que ce dernier seuil est porté à 40 m² pour les projets situés en zone urbaine d’un PLU, à l’exclusion de ceux impliquant la création de plus de 20 m² et d’au plus 40 m² de Shob lorsque cette création conduit au dépassement de l’un des seuils fixés à l’article R. 431-2.


Ces mesures de simplification entreront en vigueur au 1er janvier 2012. Les demandes d’autorisation d’urbanisme déposées avant cette date demeureront toutefois instruites sur le fondement des dispositions antérieures du Code de l’urbanisme.
A noter, l’ordonnance n°2011-1539 du 16 novembre 2011, conformément aux objectifs fixés à l’article 25 de la loi Grenelle 2, prévoit la substitution de la “surface de plancher” à la fois à la Shob et à la Shon. A compter du 1er mars 2012, la “surface de plancher” sera l’unique référence pour l’application de l’ensemble des règles d’urbanisme nécessitant auparavant un calcul des surfaces des constructions en Shob ou en Shon.

Laisser un commentaire