Tram-train : Nantes fait coup double

Trente ans après avoir été la première ville à accueillir en son centre un tramway, Nantes innove en dotant sa banlieue nord d’un tram-train, qui entre en service ce 28 février.

La ligne relie en une heure la préfecture de Loire-Atlantique à Châteaubriant, en passant par onze gares, à une vitesse de 50 km/h en ville et jusqu’au double en rase campagne. Particularité de cette ligne de 64 kilomètres : son tracé préexistait. « À la différence des tram-trains de Lyon ou Mulhouse, nous rouvrons au trafic une ligne abandonnée depuis longtemps », éclaire Jacques Auxiette, à la tête de la Région Pays de la Loire, qui a investi près de 115 millions d’euros dans ce chantier « suivi de près à l’étranger en raison des prouesses techniques accomplies ».

Rénovée, électrifiée, sécurisée, équipée par Réseau ferré de France (RFF) d’une géomembrane antivégétation évitant tout recours aux phytosanitaires, cette ligne vise 11 000 voyages par jour et profite d’une tarification adaptée (1 euro le trajet avec abonnement). Son attractivité se mesure à l’aune des aménagements qui la jalonnent : haltes et pôles d’échanges multimodaux flambant neufs, bien insérés dans le paysage et, détail important, pourvus d’abris vélos.

Chez Alstom, le fabricant, on vante les performances énergétiques (consommation réduite de 10 % grâce au recoursaux composites) et acoustique (moins de 5 décibels audibles en ville) des rames. Le tout, pour un surcoût de 20 % par rapport à un tramway classique.

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