Selon l’APVF, deux tiers des maires n’envisagent pas d’augmenter les impôts locaux

A la veille de ses Assises des 18 et 19 juin prochains à Paimpol, l’Association des petites villes de France (APVF) publie les résultats d’une enquête interne portant sur les budgets de 200 petites villes.

Alors que les premiers chiffres relatifs à l’investissement public local en 2014 témoignent d’une baisse de -12.4% par rapport à 2013, l’enquête menée par l’APVF montre que 65% des villes interrogées vont connaître une forte diminution du montant en volume de leurs dépenses d’équipement pour le mandat 2014-2020. Cette baisse prévisionnelle varie entre 10% et 50% selon les collectivités. Les principaux postés budgétaires concernés sont les secteurs de la culture et les dépenses relatives à la voirie.
Il ressort aussi de cette enquête que l’effet de ciseaux s’étend désormais à une forte majorité de petites villes de l’échantillon puisque 70% d’entre elles voient leurs recettes réelles de fonctionnement diminuer alors que leurs dépenses réelles de fonctionnement continuent de progresser.

 

Moins ou mieux de service public ?

Dans le même temps, deux tiers des petites villes de l’échantillon s’engagent à une stabilisation des taux des impôts directs locaux sur le mandat 2014-2020. Et concernant l’année 2015, en moyenne, les taux des impôts locaux resteraient stables dans 75% des petites villes interrogées. D’autre part, plus de 50% des petites villes interrogées s’engagent à une stabilisation, voire une diminution du recours à l’emprunt sur le mandat.

Des choix budgétaire qui, selon l’APVF, aura des conséquences puisque “de nombreuses petites villes envisagent des politiques de diminution des dépenses de personnel qui pourraient avoir une incidence sur la qualité des services, l’offre de service au public mais aussi les conditions de travail des agents territoriaux. Si la mutualisation des personnels et des services qui est en cours depuis quelques années commence à porter ses fruits, elle ne sera pas pour autant suffisante.” En effet, 70% des petites villes s’engagent au non-remplacement des départs en retraite et 55% au non-remplacement des congés. De plus, 17% des petites villes interrogées ferment déjà partiellement des services (fermeture partielle des crèches, accueil de loisirs, accueil en mairie et de certains équipements sportifs).

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