Plus de densité pour moins de parkings ?

La ville de Paris vient de poser la première pierre d'un immeuble de logements privés totalement dépourvu de parking. Une exception pouvant devenir la règle ? 

Rares sont les immeubles neufs à mériter un tel baptême ! Le 18 septembre, des élus de la mairie de Paris ont fait le déplacement pour inaugurer et mettre en avant le chantier d’une simple résidence d’une vingtaine d’appartements attendue pour fin 2015. Sa particularité, hormis des logements qui atteindront le niveau de consommation BBC et d’un prix élevé mais dans la moyenne du marché (10 000 euros le mètre carré) : son promoteur, Nexity, l’a conçu sans parking, profitant d’une dérogation rendue possible dans certaines communes (plus de 50 000 habitants) par une ordonnance publiée il y a tout juste un an. Habituellement, le plan local d’urbanisme (PLU) de la capitale impose en effet aux promoteurs de prévoir une place de parking pour 100 m2 de logements. Mais l’ordonnance autorise des dérogations dès lors que “le projet de construction de logements est situé à moins de 500 mètres d’une gare ou d’une station de transport public guidé ou de transport collectif en site propre (TCSP), en tenant compte de la qualité de la desserte, de la densité urbaine ou des besoins propres au projet au regard des capacités de stationnement existantes à proximité”. Cette norme assouplie vise donc à lever l’obstacle à la production de logements et augmenter le densité urbaine. Selon Ian Brossat, l’adjoint à la mairie de Paris en charge du logement, cette norme augmenterait les coûts de construction de 20 à 30 %. Par ailleurs, cet enjeu d’abandon du ratio parkings/logements, porté au plus haut niveau par le gouvernement, dépasse largement la spère francilienne et intéresse d’autres grandes villes.

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