PLU intercommunal : le ministère du Logement et de l’habitat durable constate un engouement

Le ministère du Logement et de l'habitat durable observe une intensification des démarches de PLUi sur l’ensemble du territoire.

Le 8 mars, lors des deuxièmes rencontres de l’aménagement opérationnel, Laurent Girometti, directeur de l’Habitat, de l’urbanisme et des paysages au ministère du Logement, a indiqué qu’après des années de tâtonnement le nombre de démarches de plans locaux d’urbanisme intercommunaux (PLUi) monte enfin en flèche. Une bonne nouvelle quand on sait qu’en transférant l’urbanisme des communes aux intercommunalités, cet outil vise entre autres à faciliter l’articulation des politiques publiques essentielles à l’atténuation du changement climatique et à l’adaptation à ses impacts. Prescrit par la loi Grenelle 2, il a longtemps bousculé les habitudes et élargit en outre la palette des moyens disponibles pour maîtriser la pression foncière et préserver la biodiversité.


Doublement des PLUi en cours

« Deux cent PLUi étaient en cours l’an dernier, contre près de 500 aujourd’hui. Une telle cadence dépasse nos prévisions ! », détaille Laurent Girometti. Même constat du côté du club national des PLUi qui s’attache à les valoriser et les soutient financièrement : en 2015, cet appui concerne pas moins d’une centaine de nouveaux EPCI portant des politiques d’urbanisme à l’échelon intercommunal. Il y a trois ans seules des collectivités pionnières s’étaient lancées, souvent de jeunes communautés de communes ou d’agglomération. Par exemple l’agglomération d’Agen qui, pour convaincre les élus, s’est appuyée sur un prédiagnostic montrant, photos aériennes à l’appui, l’accélération du gaspillage foncier ces dix dernières années. De quoi donner le ton avant de fusionner au sein du PLUi deux outils distincts, le plan local de l’habitat (PLH) et le plan de déplacements urbains (PDU). Plus global, plus ambitieux, un tel plan a donné un coup d’arrêt au mitage périurbain, protégé les continuités écologiques et prescrit plus de densité là où il en faut. Depuis Brest Métropole océane est allée plus loin avec son PLUi Facteur 4 qui, outre le PLH et le PDU, agrège aussi le plan climat. Et traite ainsi, ce qui reste rarement le cas dans les documents d’urbanisme, de la question des îlots de chaleur urbains.

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