« Paris lance le 1 % déchets »

L'adjoint à la maire de Paris Patrick Klugman, en charge des affaires internationales et de la francophonie, présente le 1% déchet, nouvel outil de financement adopté par la Mairie.

Après le 1 % eau, autorisé par la loi Oudin-Santini depuis 2005, Paris lance aujourd’hui le 1 % déchets. Avec la même ambition ?
PK : Tout à fait, la loi d’orientation et de programmation du 7 juillet 2014 relative à la politique de développement et de solidarité internationale nous offre un formidable outil pour renforcer notre action de coopération décentralisée sur les déchets. Il nous paraît naturel que Paris, forte du succès du mécanisme Oudin-Santini, fasse de nouveau preuve d’exemplarité. Grâce au 1 % eau et assainissement, qui représente aujourd’hui un million d’euros par an, nous avons déjà investi sept millions d’euros dans des actions de coopération sur l’eau. Sur les déchets, la loi nous autorise à mener la démarche en affectant jusqu’à 1 % des ressources du budget total des services de collecte et de traitements des déchets ménagers. Nous lançons cette année le dispositif sur 120 000 euros, puis 500 000 euros dès 2016, pour atteindre 1 million d’euros en 2020. Ce dispositif s’appliquera à budget constant de manière totalement indolore pour les Parisiens. En revanche, la mobilisation progressive des fonds nous donnera le temps d’identifier les bons projets.

Comment sera orienté le choix des projets soutenus ?
PK : Nous commençons dès aujourd’hui avec un premier projet de coopération à Brazzaville pour structurer la filière de collecte. Mais, plus globalement, nous nous sommes fixé trois champs d’actions. L’aide d’urgence nous permettra de soutenir le rétablissement de la collecte et du traitement des déchets dans les pays victimes de catastrophes pour éviter toute problématique sanitaire. Nous agirons également sur la coopération décentralisée via des projets structurants, en lien avec la santé et le climat, en direction des grandes villes à l’urbanisation non maîtrisée en Afrique, en Asie et en Amérique du Sud. À comparer aux actions menées sur l’eau, il y aura moins de projets, mais ils seront plus gros car les investissements sur les déchets grimpent rapidement. Enfin, nous mènerons avec des partenaires locaux des actions de sensibilisation aux gestes de tri et de la pédagogie sur les déchets.

Quel sera le rôle du comité d’engagement ?
PK : Nous nous inspirons là encore du dispositif « solidarité eau et assainissement » en créant un comité de pilotage coprésidé par les adjoints concernés, en associant l’ensemble des groupes politiques et les usagers. Nous nous réunirons plusieurs fois par an pour élaborer la politique de solidarité internationale sur les déchets et pour définir une programmation en toute transparence. Les services de la Ville nous épauleront bien sûr.

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