Les paradoxes de la mobilité

Publiée le 28 octobre, l'enquête de l'Observatoire de la mobilité durable pointe un paradoxe. Elle indique que l'intermodalité progresse au rang des pratiques des usagers des transports publics. Mais aussi que la crise économique les a incité à moins se déplacer qu'auparavant.

L’enquête réalisée par l’Ifop, dans le cadre de l’Observatoire de la mobilité 2014, intgère pour la première fois tous les modes de déplacement du quotidien, trains régionaux compris. S’intéressant aux habitudes des usagers réguliers, elle conclut que les deux modes qu’ils empruntent le plus sont le bus (69%), largement dominant en province, et le métro (47%).  Les trois quarts possèdent aussi une voiture, qu’ils utilisent en majorité presque tous les jours. Plus que le transfert modal, c’est donc l’importance de la multimodalité qui ressort de cette enquête commanditée en amont par l’Union des transports publics et ferroviaires (UTP).

En termes de motifs de déplacement, c’est pour des visites à la famille ou des amis et pour les courses que les transports collectifs sont plébisicités, moins pour les trajets domicile-travail. C’est la commodité qui les pousse à les utiliser, moins leur rapidité. Mais est-ce vers eux que la crise a rabattu plus d’usagers ? Vite dit, balaie d’un revers de la main cette étude, car si la crise a certes contribué à diminuer l’usage de la voiture, c’est plus au profit de modes alternatifs que des transports en commun. Sans surprise, le covoiturage se taille ainsi la part du lion.

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