Les élus montagne veulent croire que le gouvernement a entendu l’écho de leurs revendications

 

Les 19 et 20 octobre, les élus de la montagne se sont retrouvés à Forcalquier (Alpes de haute-Provence) pour le congrès annuel de leur association (Anem). Trois ministres avaient fait le déplacement pour nouer le dialogue et, surtout, écouter leurs revendications.

 

Après deux jours de débats avec les trois membres du Gouvernement, Jacqueline Gourault (ministre auprès du ministre de l’Intérieur, Christophe Castaner (Secrétaire d’État auprès du Premier ministre, chargé des Relations avec le Parlement, porte-parole du Gouvernement) et Julien Denormandie (Secrétaire d’Etat auprès du ministre de la Cohésion des territoires), les élus de la montagne ont le sentiment que “leur volonté de voir respectée la spécificité montagne » a été entendue, tout en s’inquiétant de la voir “étendue aux autres ministres du gouvernement et à la majorité des députés”.

 

La “confiance se crée”

En ouverture de ce 33e Congrès de l’Association nationale des élus de la montagne (ANEM), la présidente de l’association, députée de l’Isère, Marie-Noëlle Battistel a relayé les inquiétudes des élus de la montagne sur l’avenir de leurs collectivités. C’est ainsi qu’à l’issue des trois tables rondes sur le numérique, la transition écologique et la résilience de la Montagne, Annie Genevard, députée du Doubs et secrétaire générale de l’Anem, a présenté les 5 montions que les élus de la Montagne ont adoptées pour :

– Le maintien de l’optionalité des compétences eau et assainissement dans les communes de montagne et contre la diminution des ressources des agences de l’eau,
– Une accélération de la couverture numérique de qualité des territoires de montagne,
– Une approche radicalement nouvelle à l’égard des prédateurs,
– Le respect de la spécificité montagne en matière scolaire,
– Une vraie solidarité financière en faveur de la montagne conformément à la volonté du législateur qui allie solidarité et soutenabilité

 

Christophe Castaner a expliqué que “la confiance elle se crée, mais que pour la construire, il faut du temps”, et a assuré que pour y parvenir, “Le travail collégial que vous souhaitez doit être entendu.”
De son côté, Julien Denormandie a souligné qu’il ne fallait pas opposer les spécificités des territoires et que le rôle de l’Etat est de “reconnaître la spécificité montagne.” “Il n’est pas normal, a-t-il conclu, que dix mois après l’adoption de l’acte 2 de la loi Montagne certains décrets ne soient pas encore passés.” Le ministre s’est engagé à ce que cela soit fait avant la fin de l’année 2017.

 

Télécharger les motions : 

 

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