Les élus DCI quittent le Congrès de l’Assemblée des Départements de France

Les élus de la Droite, du Centre et des Indépendants (DCI) ont quitté, jeudi 10 octobre, le Congrès annuel de l'Assemblée des Départements de France (ADF), réuni à Lille en ce moment, et décidé de suspendre pour l'avenir leur adhésion à cette association.

Ce retrait est destiné à marquer le désaccord profond envers l’ADF qui, déclare Charles Buttner, président du Conseil général du Haut-Rhin, “sert si peu et si mal les intérêts de nos territoires et qui leur préfère ceux d’une majorité politique.” Par cette action, les protestataires DCI veulent rappeler “la priorité qui doit être donnée à la proximité, grâce à une action départementale forte et présente dans l’ensemble des territoires, dont les plus ruraux.” 

Dans un communiqué, ils dressent la liste de leurs reproches :
– l’asphyxie progressive des finances départementales, notamment par la non compensation de l’augmentation constante des dépenses sociales.
– L’inadaptation flagrante des solutions proposées qui se traduisent par un transfert de la responsabilité de l’Etat en matière fiscale.
– le scrutin binominal, inefficace et partisan, qui se traduit par un redécoupage des cantons relevant davantage d’une volonté électoraliste que d’une défense de l’efficacité, de la proximité et de la ruralité.

Le tir groupé du Gouvernement sur les Départements n’est plus acceptable car il creuse le déficit des Conseils généraux en leur demandant de faire toujours plus en leur donnant toujours moins“, concluent-ils.

Pour Claudy Lebreton (PS), président de l’ADF, il ne s’agit ni plus ni moins que “d’un coup politique de communication, à proximité des élections municipales et sénatoriales” (respectivement en mars et septembre 2014 ). 

Rappelons que dans le cadre de la réduction de 1,5 milliard d’euros des dotations de l’Etat à l’ensemble des collectivités en 2014, puis en 2015, l’enveloppe des départements va être réduite de 476 millions d’euros l’an prochain. Claudy Lebreton a tenu à rappeler qu’en échange, “les conseils généraux allaient recevoir 827 millions d’euros provenant d’une taxe sur les propriétés bâties jusqu’ici perçue par l’Etat.

 

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