Les collectivités et les EPCI se penchent sur leurs ressources humaines

L’AMF, le CNFPT, la FNCDG, l’ADF et Régions de France ont lancé une quatrième étude sur les grandes tendances des politiques des ressources humaines des employeurs publics locaux. Elaborée à l’usage des élus locaux, cette étude donne une idée précise des efforts de bonne gouvernance engagés par les maires et présidents, employeurs d’1,9 million agents territoriaux.

En dépit d’un contexte budgétaire toujours plus contraint, HoRHizons 2018 montre notamment que les collectivités et les intercommunalités mettent en place une approche rigoureuse et dynamique de la gestion de leurs ressources humaines. Les collectivités ont contenu leurs dépenses de personnel malgré les conséquences des nouvelles mesures statutaires ou des réorganisations territoriales. La prise en compte d’une meilleure corrélation entre les besoins en services de proximité et les offres de recrutement est l’une des préoccupations majeures des collectivités territoriales. Mais ces tendances s’inscrivent dorénavant dans un contexte de recherche de mutualisations d’équipements ou de missions mais aussi de rapprochements institutionnels. Ces évolutions induisent un maintien de l’effort de formation au service d’une meilleure adaptabilité des équipes en vue d’améliorer la prévision mais aussi la prise en compte des situations d’inaptitude qui augmentent de nouveau en 2018.

 

Dépenses, formation, laïcité…

Au moment des premiers bilans à mi-mandat, voici les principaux enseignements à retenir :
– les dépenses de personnel continuent de stagner en 2018 pour la moitié des répondants (50 %, – 1 pt par rapport à 2017).
– Comme en 2017, les nouvelles mesures statutaires1 (47 %) et la mise en œuvre de la réforme territoriale (42 %) constituent les principales explications de l’évolution des dépenses.
– Le remplacement des départs constitue toujours la première raison de recrutement (51 % contre 44 % en 2017).
– Pour les ¾ des collectivités et établissements, les dépenses consacrées à la formation sont stables et augmentent pour 19 % d’entre elles.
– Les formations métiers et formations initiales constituent les deux axes prioritaires des politiques de formation des collectivités (respectivement 73 % et 61 %).
– 22 % des collectivités ont aménagé leur règlement pour autoriser la formation à distance sur le lieu de travail.
– 57 % des collectivités interrogées ont mis en place des dispositifs de protection sociale complémentaire (+ 13 points par rapport à 2017)
– 28 % des répondants constatent une augmentation des situations d’inaptitude dans leurs structures, ce chiffre augmente par rapport à 2017 (+ 4 points). Ce phénomène touche principalement les collectivités de taille importante comme les régions (91 %), les départements (79 %) et les communes de plus de 20 000 habitants (78 %).
– Environ 3 % des répondants déclarent rencontrer des difficultés avec les agents pour faire respecter les règles de laïcité dans le cadre de l’exercice de leurs fonctions.

 

Pour en savoir plus
www.amf.asso.fr

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