« Le monde d’après sera celui de la solidarité »

C’est la jeune maire de Petit-Quevilly et sixième vice-présidente de la Métropole Rouen Normandie qui fait la Une de l’édition d’octobre du Journal des Communes.

Maire depuis l’été 2019, élue pour la première fois sur son nom le 15 mars dernier, Charlotte Goujon a été confrontée en moins d’un an à deux crises majeures : l’incendie de l’usine Lubrizol, puis l’épidémie de Covid-19.
Ces événements hors normes l’ont persuadée que le monde d’après devra conjuguer solidarité et organisation différente des villes et du rapport au travail. « Ce qui m’a le plus marqué, nous confie-t-elle, c’est l’engagement sans faille de l’administration communale. Durant le confinement instauré pour lutter contre la propagation du virus, les employés municipaux sont restés à pied d’œuvre pour maintenir les services publics et le lien avec les habitants. » De la même façon, l’équipe municipale a été frappée par la volonté des habitants d’aider leurs concitoyens, d’une manière ou d’une autre.
Le télétravail a entraîné une nouvelle relation des Quevillais à leur activité professionnelle. « Le temps disponible, je ne sais pas si je l’aurai plus tard, se disent-ils. Donc j’ai envie d’en profiter maintenant ». Charlotte Goujon se risque même à évoquer la semaine de quatre jours : « Pourquoi pas ? C’est en réflexion en Nouvelle-Zélande, en Allemagne… »
Mais le grand vainqueur de la crise aura été le vélo. Comme partout en France, la métropole rouennaise a déployé des pistes cyclables provisoires, les fameuses coronapistes. « À Petit-Quevilly, j’ai été un peu plus loin qu’une piste cyclable latérale ; j’ai réservé entièrement aux vélos une voie habituellement ouverte aux voitures », renchérit Charlotte Goujon qui souligne que l’engouement des Rouennais pour les aides de 300 € à l’achat de vélos spécifiques (électriques, cargos ou pliants) a été tel que la collectivité va en ajouter 1 000 supplémentaires.

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