La petite hydroélectricité inventoriée en Ariège

La CCI de l'Ariège a réalisé une étude de la petite hydroélectricité du département. L'objectif ? Redynamiser et accompagner la filière, génératrice d'emplois pour le territoire.

Sous l’impulsion de la Chambre de commerce et d’industrie (CCI), un état des lieux inédit de la petite hydroélectricité (puissance inférieure à 4,5 MW) vient de s’achever en Ariège, deuxième département le plus équipé en Midi-Pyrénées. « Nous avions très peu de visibilité sur les pratiques et les besoins de la filière. D’où l’intérêt d’un état des lieux technique et économique », explique Julien Bourdon, conseiller QSE à la CCI. L’étude, réalisée en partenariat avec le programme de développement « Une rivière, un territoire » d’EDF, montre que 90 % des sociétés d’exploitation sont locales et n’appartiennent pas à des grands groupes. Un potentiel de développement existe puisque seules 56 % ont conclu des contrats d’obligation d’achat avec au total une puissance maximale brute (PMB) installée de 34,5 MW pour 76 installations. « Pour le reste, il s’agit d’un usage propre ou bien les sites ne sont tout simplement pas exploités », détaille Julien Bourdon. Avec les contraintes liées au classement des cours d’eau, aux contrats d’obligation d’achat et l’âge élevé des exploitants (61 ans en moyenne) la filière est ainsi menacée de disparaître à long terme.

Un répertoire des sous-traitants locaux

Pourtant, la petite hydroélectricité représente un poids économique non négligeable à l’échelle du département grâce à un réseau développé de sous-traitance. Une centaine d’entreprises travaille totalement ou partiellement dans le secteur soit près de 1500 emplois. « Les obligations d’achat assurent des durées de vie sur 20 ans. Ce sont aussi des emplois non délocalisables. En période de crise c’est un atout », estime Julien Bourdon. La CCI a donc identifié plusieurs enjeux pour stimuler la filière comme la poursuite de la professionnalisation des exploitants afin de mieux répondre aux exigences réglementaires et techniques. Elle a aussi constitué un répertoire des sous-traitants locaux pour favoriser les échanges avec les exploitants. Elle souhaite aussi redynamiser la transmission des installations. Enfin, pour pallier au déficit d’image dont souffre parfois la filière, une réflexion s’est engagée sur la création d’une marque « hydroélectricité durable » destinée à valoriser les installations exemplaires.

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