Des hausses de prix généralisées

D'après 60 millions de consommateurs et la fondation France Libertés, 85 % de 130 villes françaises ont vu leur prix augmenter plus vite que l'inflation entre 2011 et 2014.

 

Le prix de l’eau augmente plus vite que l’inflation. C’est l’une des principales conclusions de l’enquête menée par 60 millions de consommateurs et la fondation France Libertés. En moyenne, l’augmentation a été de 6,3% entre 2011 et 2014 alors que dans le même temps, l’inflation a été de 4 %. Des courriers ont été envoyés aux services d’eau de 150 villes de France afin d’obtenir leur rapport sur le prix et la qualité du service d’eau et d’assainissement (RPQS). 130 tarifs ont pu être analysés dont près de la moitié via l’envoi de factures par les habitants suite à l’absence de réponse des services. Dans 85 % d’entre elles, le prix a augmenté plus vite que l’inflation. « Dans la moitié des cas, la hausse est deux fois supérieure ou plus que l’inflation », ajoute Thomas Laurenceau, rédacteur en chef de 60 millions de consommateurs.

Hausse de la TVA et renforcement des investissements

La principale raison avancée par les collectivités est l’augmentation de la TVA sur l’assainissement passée de 5,5 à 10 %. « Cela explique 37 % de la hausse moyenne mais ça n’est pas la seule raison. Parfois, les investissements pour entretenir les infrastructures ont tardé et il est nécessaire d’effectuer des rattrapages », ajoute Thomas Laurenceau. L’agglomération du Grand Evreux remporte la palme de la plus forte hausse : 37 % en trois ans. Elle a fait face à deux gros investissements (une nouvelle station d’eau potable et une nouvelle Step) pour un montant de 87 millions d’euros. De son côté, Antibes a profité d’une renégociation de DSP pour faire baisser son prix de 56 % à un niveau très faible : 1,50 euro le mètre cube. Le magazine rappelle par ailleurs l’inégalité croissante entre citoyens : jusqu’à 40 % de différence de prix entre une personne seule et une famille, un écart essentiellement lié au coût de l’abonnement. Dans ce contexte de hausse des prix, les coupures d’eau pour impayés s’accélèrent alors même qu’elles sont illégales depuis le vote de la loi Brottes en 2013.

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