Clash au Bureau de l’AMF

Le 26 septembre, les élus issus de la majorité gouvernementale ont quitté la réunion du Bureau de l'AMF. Ils souhaitaient ainsi protester contre "le refus du pluralisme" manisfesté selon eux, par la droite.

C’est donc sur une question “interne”, la remise en cause des modalités de l’élection du président au suffrage direct par les adhérents de l’AMF (maires et présidents de communautés), que les élus de la gauche (18 sur 36, la composition étant paritaire) ont décidé de suspendre leur participation aux travaux du Bureau de l’AMF. Une attitude qui, quelques heures plus tard, provoquait la publication d’un communiqué du président de l’association, Jacques Pélissard.

Dans celui-ci, il rappelle que “les membres des instances de l’AMF sont élus par tous les adhérents et ne représentent pas les partis politiques.” Aussi regrette-t-il ces “attitudes partisanes” qui, selon lui, “visent à empêcher l’AMF de continuer à exprimer de manière collective sa voix forte et indépendante à un moment crucial pour l’avenir de nos collectivités.”
Jacques Pélissard considère en outre que cette politique de la chaise vide est d’autant plus regrettable que plusieurs sujets importants étaient à l’ordre du jour des travaux de ce Bureau : futures lois de décentralisation et de mobilisation du foncier pour la construction de logements sociaux, finances, refondation de l’école et emplois d’avenir.

 

Un maire, une voix

“Cette attitude, en décalage total avec l’action réelle de l’AMF tant dans les institutions nationales que sur le terrain, méconnait aussi un principe fondamental qui fait du président le porte-parole des positions de l’AMF devant les pouvoirs publics après recherche du consensus”, a déclaré le président de l’AMF 

Jacques Pélissard est en tout cas détermnié à défendre “avec résolution les intérêts des communes et communautés de France et d’œuvrer pour l’unité de l’AMF dans le cadre d’une gouvernance partagée et respectueuse de la diversité des territoires et de la sensibilité de tous.”

De son côté André Laignel, maire PS d’Issoudun et secrétaire général de l’AMF, interrogé par l’AFP, se plaint plus largement de “l’incapacité de travailler sérieusement à l’AMF “. En ce qui concerne l’élection du président, André Laignel et les autres élus de gauche réclament “un équilibre dans le respect du principe : un maire, une voix”. Et d’après eux, ” plusieurs formules sont possibles “, comme celle d’une alternance droite-gauche. “Nous tendons la main et souhaitons des rencontres rapides pour fixer les règles du jeu démocratique”, a-t-il ajouté.

Le Congrès des Maires approchant, il va falloir apaiser les tensions…

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