Autopartage : Strasbourg prêt à faire oublier le flop lyonnais

Le réseau des coopératives d'autopartage Citiz (ex-France Autopartage) lance progressivement d'ici la fin du mois, à l'échelle du centre ville élargi de Strasbourg, un service mettant à disposition une flotte de citadines à motorisation, certes, classique, mais innovant dans le sens où nulle réservation très en avance, ni obligation de rapporter le véhicule sur un lieu précis, ne sont imposées.

Le gros des offres d’autopartage propose un service en boucle (retour du véhicule à la station de départ). En retirant cette contrainte du retour en station, Strasbourg relance le système en trace directe (façon Autolib’ mais ici sans station) qui fut testé un temps à Lyon mais vite abandonné, alors qu’il fonctionne bien en Allemagne, aux États-Unis, au Canada et en Autriche. « Nous ne partons pas de rien, Strasbourg a l’autopartage dans le sang. Les élus sont impliqués, les premières initiatives citoyennes d’autopartage remontent à 2001 », motive Jean-François Virot-Daub, directeur adjoint de Citiz Alsace.

Cette coopérative gère aujourd’hui 155 véhicules en autopartage. Et lance Yea !, un service complémentaire. Soit une nouvelle flotte de 30 voitures Smart ForFour (quatre places) qui complète l’offre actuelle des voitures Citiz disponibles en libre-service dans 80 stations alsaciennes. « Avec Yea, pas de station ni de contrainte de lieu de départ et de retour. Géolocalisables en temps réel via une application, les véhicules les plus proches sont repérés par l’usager. Il en réserve un par smartphone, a une quinzaine de minutes pour se rendre devant, badge pour ouvrir la porte et l’utilise sans être assujetti à une base de départ ni de retour. Il le rend où bon lui semble, sur n’importe quelle place de parking de la zone autorisée. Laquelle correspond peu ou prou au centre ville élargi de Strasbourg ».

Yea ! est tarifée à la minute (10 centimes d’euros, plus 35 centimes d’euros le km) et les abonnés Citiz en bénéficient sans surcoût ni inscription complémentaire. Après un lancement le 11 mai, le déploiement du service se fera en deux temps, d’ici fin mai avec 18 voitures, puis une mise en service complète en juillet. Début 2016, les utilisateurs seront sondés et une étude d’impact ainsi remise.

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