Atlas de la biodiversité communale : un appel à projets pour rattraper le retard

 

L'Agence française pour la biodiversité (AFB) lance un appel à projets doté de cinq millions d’euros pour rattraper le retard et accélérer la réalisation d'atlas de la biodiversité communale (ABC). Le but : en élaborer 500 nouveaux en trois ans.

 

Le lancement de cet appel à manifestations d’intérêt (AMI) d’ampleur sur les atlas de la biodiversité communale (ABC) a été annoncé lors des Assises nationales de la biodiversité qui se sont tenues début juillet à Ajaccio. Il a été officialisé et mis en ligne le 20 juillet. Il vise à accélérer la réalisation de ces outils qui ont longtemps été l’apanage d’une poignée de communes. Environ 300 d’entre elles en sont dotées, ce qui est peu étant donné qu’ils ont été lancés en 2010, à l’époque par le biais d’un appel à projets du ministère de l’Ecologie à l’occasion de l’Année internationale de la biodiversité.

 

Un potentiel de développement

Ces ABC sont des inventaires cartographiques des habitats, de la faune et de la flore réalisés dans un but d’amélioration des connaissances, d’appropriation des enjeux de la biodiversité propres au territoire par les élus, les équipes techniques municipales ou intercommunales, les acteurs locaux (agriculteurs, forestiers, entreprises, associations) et les habitants. Pour les collectivités, c’est à la fois un outil d’aide à la décision et de sensibilisation. A l’Agence française pour la biodiversité (AFB), son directeur, Christophe Aubel, “croit beaucoup à leur potentiel”. Après avoir connu un léger essoufflement, ils ont été relancés à plusieurs reprises mais jamais avec de tels moyens : une enveloppe de cinq millions d’euros est ici prévue et mise sur la table pour aider les collectivités à s’approprier l’outil, via cet AMI fraîchement lancé, auquel il faut répondre avant le 15 septembre prochain. Ses résultats seront dévoilés lors du séminaire national sur les ABC qui se tiendra à Nancy du 20 au 22 septembre prochains.

 

Une aide généreuse

L’AMI cible les communes et intercommunalités – y compris celles situées sur le territoire d’un parc national – ainsi que les parcs naturels régionaux (PNR). Il est bien vu, comme le stipule son règlement, de s’appuyer pour candidater sur les travaux du ministère et les guides méthodologiques déjà parus. Et de bien baliser son projet pour que sa durée n’excède pas 36 mois et qu’il permette “la réutilisation et la diffusion publique des données obtenues selon le modèle préconisé par l’État”. Seront aussi appréciés “les projets qui mettent en place des opérations de mobilisation citoyenne autour de l’ABC” et ceux ayant vocation à “favoriser les démarches intercommunales”. La subvention de l’AFB peut couvrir jusqu’à 80% des dépenses totales (hors coût de fonctionnaire) engagées par le bénéficiaire

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