A Chartres, l’eau potable sera gérée par une Semop

Chartres métropole a choisi ce nouveau type de société pour la gestion de son réseau d'eau potable qui rassemble 47 communes et 127 000 habitants. Cm Eau a été créée en partenariat avec Alteau, filiale d'Aqualter, qui décroche un de ses plus gros contrats.

Après Dôle, c’est Chartres qui adopte la Semop (société d’économie mixte à opération unique). Depuis le 1er janvier Cm Eau gère le réseau d’eau potable de sept communes de l’agglomération pour lesquelles la DSP avec Veolia touchait à sa fin. D’ici deux ans, 35 communes actuellement en régie les rejoindront ainsi que 2 communes toujours en DSP. C’est Alteau, filiale d’Aqualter, une entreprise de la région qui a remporté l’appel d’offres. Elle sera actionnaire majoritaire à 60 % mais comme le prévoit la loi, la collectivité dispose d’une minorité de blocage. « Ce mode de gestion nous permet d’avoir la main mise sur le contrôle financier et technique sans en supporter la gestion », détaille Alain Bellamy, vice-président en charge de l’eau et de l’assainissement à l’agglomération.

Près de 13 millions d’euros d’investissements

La Semop a été actée pour une durée de dix ans. Le chiffre d’affaires annuel prévisionnel est d’environ 9 millions d’euros lorsque l’ensemble des 47 communes comprenant 127 000 habitants sera intégrée. Le contrat prévoit près de 13 millions d’euros d’investissement. L’enjeu numéro un est l’installation de la télérelève pour 47 000 compteurs mais près de 4 millions d’euros seront consacrés au remplacement des canalisations en plomb. « Parmi les trois concurrents, Nantaise des eaux, Veolia et Alteau, ce dernier a fait la proposition la plus fine concernant le retour des biens à la collectivité à l’issue de la Semop », ajoute le vice-président.


Pour le groupe Aqualter, qui souhaite se hisser au niveau des majors de l’eau, ce contrat conséquent constitue « une étape très importante, susceptible d’accélérer fortement son développement dans les années proches », précise un communiqué. L’opérateur, justement installé à Chartres, réalise par ailleurs la nouvelle station d’épuration de la collectivité dont la mise en service est prévue en 2017. La DSP assainissement, qui arrive à échéance sur une partie de l’agglomération pourrait bien constituer une nouvelle opportunité d’asseoir son implantation locale.

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