3 ans de prison et 5 ans d’inéligibilité pour le député Paul Giacobbi

Reconnu coupable de détournement de fonds publics, le député Paul Giacobbi (DVG-Haute-Corse) a été condamné par le tribunal de Bastia à trois ans de prison ferme et cinq ans d'inéligibilité pour l'affaire dite "des gîtes ruraux". Une condamnation d'une rare sévérité et que son avocat qui comte faire appel a qualifié "d'assassinat politique".

Le député Paul Giacobbi (DVG-Haute-Corse) a été condamné par le tribunal de Bastia à trois ans de prison ferme et cinq ans d’inéligibilité pour détournement de fonds publics pour l’affaire dite « des gîtes ruraux » et qui portaiat sur près de 500.000 euros au profit d’une quinzaine de bénéficiaires.
Le député a également été condamné à 100.000 euros d’amende pour des faits commis alors qu’il présidait le conseil général de Haute-Corse, de 2007 à 2010.

Le procureur avait qualifié Paul Giacobbi, héritier d’une dynastie qui dirige le nord de la Corse depuis plusieurs générations, de “grand ordonnateur” des détournements de fonds au préjudice du Conseil général, lors du procès qui s’était déroulé fin novembre 2016.
Vingt-trois autres personnes, élus, fonctionnaires départementaux et bénéficiaires des fonds, avaient comparu dans ce procès.

 

Théorie des dominos

L’ex-directeur général des services au Conseil général, Thierry Gamba-Martini, a été condamné à deux ans de prison avec sursis et 10.000 euros d’amende.
Le conseiller départemental Paul-Marie Mancini a été condamné à trois ans de prison, dont deux avec sursis, et cinq ans d’inéligibilité.
Un autre conseiller, Jacques Costa, maire du village de Moltifao, a été relaxé. Il avait dénoncé à l’audience la mainmise du cabinet de Paul Giacobbi sur la gestion des fonds destinés à financer la construction ou la rénovation de gîtes pour promouvoir le tourisme rural à l’intérieur de la Corse.
Alors que leurs avocats avaient demandé la relaxe de tous les prévenus, les vingt autres personnes mises en cause, fonctionnaires départementaux et bénéficiaires des fonds détournés, ont été condamnées à des peines allant de quatre mois à trois ans d’emprisonnement avec sursis et à des amendes de 800 à 10.000 euros.

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