Enseignement supérieur : le Cnam lance un second AMI

Autant pour conserver une jeunesse aimantée par les grandes écoles et universités métropolitaines que pour répondre aux besoins de recrutement des entreprises locales, les maires des villes moyennes cherchent à implanter des formations supérieures sur leur territoire. L’opération Au cœur des territoires, lancée par le Conservatoire national des arts et métiers, tente de les y aider. Pour accélérer ce dispositif, le Cnam a lancé le 20 janvier un deuxième appel à manifestation d’intérêt (AMI).

Certaines collectivités ont engagé une véritable opération séduction pour attirer sur leur sol des établissements d’enseignement, privés ou publics, et redorer leur blason. La matière grise reprend ainsi des couleurs… dont nous vous dévoilons la riche palette dans un dossier du Journal des communes (n° 2209, janvier 2020) consacré à la relance de l’enseignement supérieur dans les villes moyennes. Ces dernières disposent avec le Conservatoire national des arts et métiers d’un allié de poids. De Vierzon à Quimper, en passant par Maubeuge et Manosque, cette institution fondée il y a deux siècles par un abbé visionnaire prend son bâton de pèlerin et y déploie dès ce mois de janvier des antennes locales pour délivrer des formations adaptées aux habitants et besoins d’emploi. Un travail cousu main réalisé avec les maires, dont Olivier Faron, administrateur général du Cnam, et son adjoint Thibaut Duchêne, nous ont dévoilé les plis et les failles dans un entretien. Aussi, comme nous l’annoncions l’établissement vient de lancer le 20 janvier un deuxième appel à manifestation d’intérêt (AMI) pour accélérer ce dispositif. La première phase Cœur de territoires a permis d’ouvrir 55 premiers centres dans les villes moyennes. Ce deuxième AMI, voulu sur un temps long (il reste accessible jusqu’en septembre prochain), élargit le dispositif aux Territoires d’industrie et revoit ses objectifs à la hausse. Plus orienté sur l’apprentissage, il espère attirer plus d’entreprises. Ce sont à terme 100, voire 150 villes qui seront embarquées durant deux à trois ans dans l’opération.

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